Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LA DECOSTERATTITUDE vol. II

2 juillet 2009

News: pub nerdz

Je suis fier de vous présenter ici même la première vidéo postée sur le net par Abrutissement Populaire. Quoi, tu ne sais pas ce qu'est Abrutissement Populaire? Mais c'est le nom de mon association avec Maxence pardi!

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

C'est notre participation à un concours de pubs proposé par l'équipe de Nerdz (Mr Poulpe - Davy Mourier - Didier Richard). On a pas gagné, par contre, notre pub sera sans doute dans les bonus du dvd de la saison 3 de "NerdZ". Donc c'est plus que coooooool!

Ce qui l'est nettement moins, c'est deux vidéos de leurs dix vidéos préférées:

Quand je les ai vu, je me suis dis que l'équipe de Nerdz avait 1°/ soit des goûts de chiottes ou 2°/ soit de la merde dans les yeux. Je pense plutôt qu'ils ont des goûts de chiottes.

Ce sont deux vidéos nulles à chier, sans jeu d'acteur (ou plutôt si, malheureusement), sans originalité, sans style... Bref, du bon gros caca qui n'avait rien à faire. Les virer pour les remplacer par celles avec Batman et Robin ou encore celle avec... Merde je sais plus mais y'en avait une autre bien plus sympa aussi. En tout cas, je félicite les gagnants: l'idée est bonne et tout et tout. Le seul hic, c'est le rythme: racourcir toute la première partie aurait été plus judicieux. Enfin ça ne les a pas empêché de gagner, les animaux (mais je n'aime quand même pas leur pub, na!)

Bon, j'ai délaissé ce blog pour plusieurs raisons: le travail. Le travail tant scolaire qu'audiovisuel (hou hou!). J'avais un mémoire de 20 pages à pondre sur mon réalisateur préféré Claude Zidi (j'ai eu 20/20 au passage), et puis j'ai la web-série à faire avec Maxence (sur vos écrans début octobre si tout va bien), plus des dialogues à faire pour des films de potes du CLCF (4 projets à dialoguer quand même!) et puis j'ai aussi des courts-métrages à écrire et réaliser à la rentrée... Là je pars à la fin de la semaine pour deux semaines de colo en tant qu'animateur vidéo puis je repars durant 3 semaines au Portugal. Et dès que je reviens je reprends mon blog je vais voir Inglourious Basterds en VO!

Bref, tout ceci est jouissif et je passe plutôt de bonnes vacances :)

ps: la vidéo des gagnants est la première de leur sélection: http://www.nerdz.over-blog.net

Publicité
Publicité
18 avril 2009

Passage au collège

Ahhh le collège... Le passage en 6ème est souvent rude... En tout cas, il le fût pour moi.

En CM2, on est les plus grands, nous avons de l'influence dans la cour, tel le seigneur féodal qui avait droit de vie et de mort sur son territoire. Quand tu rentres en 6ème, tu re-deviens le cerfs de la cour, celui qui tu étais en CP. Tout est à refaire: tu n'as plus de situation. Tu passes de la gloire au statut d'anonyme. Enfin je parle de mon époque, parce que j'appartiens à la old school. Maintenant, les 6ème regardent droit dans les yeux des pupiles de terminale, et ce avec insolence. Situation impensable de mon temps. Oui, de mon temps, c'était autre chose! J'peux t'dire mon p'tit gars que si on défiait un plus grand que nous, il nous faisait salement passer l'envie de recommencer. Bref, c'était le bon temps.

Pour cette rentrée en grandes pompes, on a le droit à un établissement tout neuf. Pour cause: il vient d'être construit, ce qui nous vaudra par la suite quelques cours avec pour fond sonore des bruits de perceuses et de martaux en action pour les finitions (une petite rime involontaire ne fait jamais de mal).

Alors que mes camarades se retrouvent en petits groupes dans les 5 classes de 6ème, moi je me retrouve tout seul en 6ème D. Ahhh... La 6ème D! Les joies des confrontation culturelles... Et puis le collège, c'est l'entrée en matière de la mode! Je parle bien de mon époque, quand les jeunots de primaire n'avaient pas encore de portable, les marques n'importaient peu, il suffisait juste de ne pas s'habiller avec un sac poubelle. Par contre, au collège, si tu ne portais pas de marque, il était coton de te trouver des potos!

J'étais bien habillé mais je ne portais pas de marque. Bouuuhhh!!! La honte! Il porte des chaussure petit bateaux, c'est même pas des nike! Il porte un jean??? Le bolos, c'est des joggings adidas, reebok ou nike qu'il faut porter! Ou alors, si on veut vraiment avoir la classe, fallait porter du Airness. Et j'en ai porté. Comme des nike 90, des nike air max et des adidas cool air. Oui, pour rentrer dans le rang, je n'achetais, ou plutôt mes parents ne m'achetaient pratiquement plus, que de la marque.

adidas_cool_air

Sur le fait je trouvais ça bien, d'ailleurs je rentrais tout à fait dans les codes vestimentaires dictés par les autres. Mais force était de constater, maintenant avec le recul, que c'était vraiment une mode à la con. Franchement, personne n'a la classe dans un jogging, des grosses baskettes et des pulls larges. Enfin, pas la majorité en tout cas. La plupart du temps, ceux qui en portent sont des p'tites frappes de la campagne qui impressionnent les petites minettes dans ce navrant accoutrement, ne lésinant point sur les casquettes lacoste un peu en travers, la bouche d'oreille et le scooter qui va avec (ou bien la voiture 4 chevaux de môman avec le petit A derrière, ce que j'ai sauf qu'elle n'appartenait pas à môman... Mais elle aurait pu)

Mais dis-dont! Que d'amertume dans ces lignes! Non, pas de l'amertume. Plutôt du dédain et un grand sentiment de supériorité face à cette plèbe que je considère avec condescandance. Ce qui est encore plus inquiétant que de l'amertume. Décidemment, je suis vraiment un p'tit con, y'a pas à moufter.

Et puis, j'avais des petits airs (que j'ai sans doute toujours) de premiers de la classe. Ce qui n'était pas franchement décallé à la situation puisque je travaillais bien, ce qui nuisait à mon "image". J'avais donc décidé de changer mon image. Je ne suis pas devenu populaire, oh non. Pour être populaire, fallait faire rire les autres de la classe, avoir des mauvaises notes et être insolent avec ses semblables, et surtout ses profs. Boarf, maintenant, j'ai de la sympathie pour ces mecs là parce qu'au fond, ils n'étaient pas méchants. Sérieusement, c'était sans doute les mecs les plus loyaux du bahut, au contraire de p'tits gars qui ne se faisaient pas remarquer mais qui traficotaient leurs coups en douce et qui crachaient sur le premier dos tourné. Je n'en faisait pas parti et j'espère n'en faire jamais parti. Parce que déja, et d'un, je ne veux pas passer inaperçu, en tout cas dans le domaine où je veux travailler.

Bref, ma 6ème et ma 5ème se déroulaient bien, j'eûs de très bons copains, dont Thomas et Matthias. Le premier n'est plus mon ami depuis la 4ème et pour le deuxième: on reste en contact sur msn de temps en temps même si l'on ne voit plus. Mais j'espère que l'on se reverra bientôt. Le prochain article se déroulera en 4ème, quand j'étais devenu: "un primitif"... Ou bien je parlerai du deuxième Nelly Oleson de ma vie...

Tatatin! Tatin!

(suspence insoutenable, j'en conviens cher lecteur voyeuriste ou foutrement oisif -néanmoins courageux- au point de lire ces lignes ô combien illustres)

8 mars 2009

2ème tournant du blog

TAMBOUR1

(roulement de tambours)

(puisque Deezer ne fait plus de lecteur exportable or Over-Blog, je prends les zics ailleurs)

Bon, la période primaire est close. On va aborder le collège, les enfants! La première partie ne fût pas vraiment cool. La deuxième le fût nettement plus. Hier soir, j'ai relu tout mon blog. Premier constat: qu'est-ce que j'ai pu écrire bordel! Plus de quantité que de qualité? Je sais pas, c'est pas à moi de juger: pas assez de recul. Mais pour le moment, je trouve certains articles sympa. Enfin, ça reste un texte de blog. Au départ, j'étais un peu trop ambitieux, je désirais des textes bien écrits et littéraires. Ils sont bien écrits mais ils sont loin d'être littéraires, je me suis suffit à moi-même et c'est tant mieux. Ce n'est pas roman mais un blog, les choses doivent rester à leur place tout en prenant garde de ne pas faire de la merde sous prétexte que nos mots sont convertis en code HTML. Sans prétention aucune, je fais mieux qu'un skyblog de merde, sans "kikoo-lo" tous les deux mots, sans photos de moi prisent avec mon portable dans la glace de ma salle de bain avec des ^^ ou MDR ou encore PTDR.

Mes derniers articles, je les trouve moins... Comment dire... Bon, on va dire que les trouve moins. Je les aime aussi, mais c'est là que je me rend compte que j'ai eu du mal à me détacher de Vernon et que toute cette période à Chanu, je l'ai assez mal vécu en fait. Pourtant j'ai rencontré des bon amis mais je n'en parle pas autant que mes copains de Vernon: Bertrand, Robin et Bastien. Je n'ai pas eu envie de m'étendre sur cette période et je comprend pourquoi. Déja, je n'ai pas beaucoup de souvenirs, comme si mon inconscient a voulu effacer tout ça. Je n'ai pas envie de me rappeller. Ce n'est pas un reproche à mes parents, loin de là, c'était une putain d'idée d'emménager dans une maison à la campagne. Ca vient de moi. Je n'ai jamais réussit à vivre cette brisure. Tant pis, c'est du passé et je n'en suis pas mort, loin de là.

Cependant, j'ai beaucoup plus de souvenirs de collège, de mon collège, le collège de Bueil qui est devenu le collège Lucie Aubrac après le départ de ma promo. Si des mômes de ma famille iront dans ce collège, je pourrai leur dire: "vos gueules sacs-à-foutre, j'ai fais parti de la première promo de ce collège, p'tits cons!". Et oui, on était les premiers élèves à investir ce collège tout neuf. En début d'année, on faisait les cours avec les bruits de perceuse parce que les ouvriers faisaient les dernières finitions.

Tout ça c'est derrière-moi, et le but de ce blog c'est raconter des anecdotes de mon passé de manière drôle, ou en tout cas plaisante. Mais je pense déja quand j'en aurai fini avec mes souvenirs. Il faudra que je transforme mon blog en un "truc comique". Je peux pas faire de blog BD parce que: 1°/ je ne sais plus dessiner 2°/ y'a bien trop de gens talentueux qui en ont un sur la toile et ça suffit. Il va falloir que trouve un concept, ou en tout cas une nouvelle forme. Un truc intéressant et qui peut plaire à tous. Je trouverai! :p

Parlons un peu de moi (qu'on se le dise: ce blog est narcissique, alors allons-y à fond): toujours en école de ciné, préparant un truc pour le net avec un pote; j'ai 2 courts-métrages sur le feu (un des deux devrait voir le jour).

Côté scolaire: je fais toujours mes devoirs à la dernière minute (à part mon mémoire auquel je m'y mets à fond). Pourtant, j'ai le temps de les faire, en plus c'est intéressant. Mais non, je surfe sur le net sans but précis. Qu'est-ce que je fais quand je rentre? J'allume mon PC, je vais sur tous les blogs que j'ai en favori, je surveille les actus du Velcrou, de Monsieur Dream, Nerdz... Après je vais sur Kraland (un MMORPG génial), j'enchaîne sur The Quentin Tarantino Archives pour suivre l'actu d'Inglorious Basterds, puis je consulte le box-office sur Cinéfeed et Ciné Friends. Ceci étant fait, je mets Deezer ou Jiwa pour découvrir des artistes que je ne connait pas. Quand ils me plaisent, j'écoute toute leur discographie. S'ils me plaisent vraiment, j'écoute tous leurs titres dispos au calme, dans le noir et dans mon lit.

Quand tout ça c'est fini, je vais regarder des vidéos, j'écris un article pour mon blog, je jette un oeil sur mes stats. Après je vais manger. Quand je reviens, je vérifie que rien n'a bougé sur Kraland, je parle sur MSN en me disant: putain, il faut que je fasse ci et ça pour demain. Bon, à 21h je me lave et je m'y mets.

En fait, j'aime ne rien faire quand je sais que j'ai un truc à faire. Je m'explique: quand je ne fais rien: je me dis: bon, je vais quand même voir ce site, cette vidéo, ce truc sur le net et après je fais mon travail. Quand j'ai vu ce site, cette vidéo, ce truc, je me dis: boarf, je peux encore aller voir ça avant de faire mon taf... Et ça ne s'arrête pas. Puis, finalement, je fais ce que j'ai à faire et je n'ai pas une note dégueu. C'est un éternel recommencement: je trompe mon ennui. J'ai peur de l'avenir parce que le cinéma ce n'est pas être fonctionnaire: faut se battre pour trouver un job et on ne sait jamais si l'on pourra faire trois repas par jours le mois suivant. Ca me fait peur mais je l'accepte ce futur: je ferai tout pour y arriver et je ne baisserai pas les bras. Je me connais: je sais que je ne les baisserai: c'est ce que je veux faire. Et si je me décourage, c'est même pas la peine que je fasse ce métier.

oncle_sam 

(faut se bouger le cul dans la vie!)

Tous les matins, à part le jeudi, je me lève à 6h. Je devrais me coucher tôt, genre 22h pour être en forme. 22h30 maximum. Et bien non, je me couche vers 23h00, 23h30. Et le lendemain, je suis crevé, arrivé à l'école je pète la forme et le soir, je ne suis fatigué que vers 22h30. Je me couche à cette heure mais comme je viens de me laver avant, j'ai plus trop sommeil. Je ne lis pas parce que j'attends les transports pour le faire. Je n'écoute pas de musique dans le noir parce que je vais me mettre à penser. Et je ne veux pas penser. Alors j'allume la télé. Mon meilleur somnifère c'est les conneries américaines sur la TNT. Le meilleur pour moi: c'est les maçons du coeur. C'est grandiose, dégoulinant de bons sentiments, le best pour que je m'endorme sans me poser de questions. Un abrutissement populaire que l'on peut déguster sans état d'âme.

Et alors quand je suis bien fatigué, que j'en ai les yeux qui piquent, je me couche et je m'endors aussitôt. Et le lendemain, je mets une heure pour prendre mon petit déjeuner, aller aux chiottes, me laver les dents, me débarbouiller, m'habiller et mettre mes crêmes pour lutter contre cette acnée tardive qui assaille la peau de mon visage. J'en ai pas beaucoup mais j'en ai. C'est rare une acnée tardive à 18 ans (j'en ai jamais eu avant). La cause? La fatigue. Tout simplement la fatigue d'après ma dermato. Et du stress. Je ne suis pas stressé, ou alors un peu mais je suis trop fatigué pour m'en rendre compte.

Et c'est comme ça tous les jours, rajoutant à cela mes projets qui m'occupent (bien et sainement). En fait, c'est ce qui me fait avancer: avoir un truc à faire. Et quand je le fais, je me sens avorté, y'a un truc qui me manque. Mais j'aime quand ça se concrétise et que le résultat me satisfait. Je trompe mon ennui mais je suis conscient de mes problèmes, de ce qui va et de ce qui ne va pas dans ma tête. Je ne m'en plains pas. Ca me convient. Je laisse ma vie couler. Je pense à mon futur mais je tiens à rester ancrer dans mon présent. Tout mon lycée, je n'attendais qu'une chose: rentrer dans une école de ciné. Ceci fait, j'attends deux choses: que mon projet avec mon pote sorte (et fasse un succès hé hé!) et surtout que je fasse du cinéma (et que ça roule). Ensuite, je n'attendrais qu'une chose: que je sois scénariste/réalisateur. Et après qu'est-ce que j'attendrais? Avoir du succès? Avoir des prix? Que je me marie? Que mes enfants fassent bien leur vie? Je ne sais pas encore.

Je verrai ça au moment venu, je pense que c'est une bonne résolution. Une seule chose que je redoute dans ce futur: la disparition de miens. Mes parents vont mourir. Comme tout le monde. Je sais que ça arrivera un jour et ça me trotte dans la tête. Et puis, y'a les accidents, les aléas de la vie qui font que certains de nos proches meurent trop tôt. Et si je perdais quelques uns de mes amis dans un futur proche? Mon cousin, ma soeur? Accidents de voiture, suicides... J'ai perdu ma grand-mère en 2007 (ooohhh, petit père!). Je l'aimais certes mais c'est tout. Enfin je veux dire, je n'y prêtais pas beaucoup attention. Et c'est quand elle est partie que je me suis rendu compte combien je l'aimais, sans le savoir. C'est sans doute quand on a perdu un proche que l'on se rend compte à quel point on l'aimait. Et je regrette de ne pas lui avoir montré. Comme à mon entourage, je ne suis plus expressif du tout, je ne montre pas assez aux gens qui m'entourent à quel point je les aime. Ca va encore me jouer des tours quand ils s'en iront... Putain...

J'ai un but dans la vie: la création. Je ne me prends pas au sérieux, je sais que ce ne sera ni du Zola ni du Truffaut. Ce sera du Decoster (ah! la modestie!). Si je reste dans mon état d'esprit actuel: je ferai ce que je veux voir à l'écran. Je veux faire des trucs qui marchent, qui plaisent au public. Tout un programme les amis. On verra bien si ça marche. Je me fais plus de soucis sur ma vie personnelle que professionnelle. Si ça se trouve, j'aurai plus de problèmes dans ma vie pro que perso. Ou dans les deux. Ou aucun des deux. Je me préoccupe de mon avenir mais je suis optimiste. Je ferai tout pour que ça marche et surtout je me dis, à chaque fois que je m'engage dans un truc qui me plait et en quoi je crois: pourquoi ça ne marcherait pas?

Quand il faut foncer, je fonce. Et là je fonce. Et je vais tout éclater parce que je suis pas un PD! (non mais!)

smiley

7 mars 2009

Poésie + Le sport et moi... part 2"

Ah... La jeunesse!!! Dans la cour de récré, on se prenait pour n'importe qui: de Batman jusqu'à Dracula, d'un chien jusqu'à un motard, d'un avion jusqu'à un pirate... On était les rois du monde mais passé le seuil de la classe, on était plein de contraintes. Apprendre un poème par semaine en faisait parti. Tous les 7 jours, on devait apprendre des poésies que l'on choisissait soi-même dans un petit bac prévu à cet effet (initiative intelligente que celle de nous laisser choisir d'ailleurs). On la recopiait dans son cahier de poésie avec à côté un dessin. La maîtresse notait la récitation et le dessin (et le recopiage du texte). Les récitations c'était le lundi matin ou le jeudi. Moi, je l'apprenais le week-end pour la réciter le lundi (le dessin, je le faisais le dimanche). Avant, je dessinais bien, je recopiais bien les dessins surtout. Maintenant, je suis une merde en ce domaine. Parcontre, je n'ai rien perdu question mémoire: apprendre une poésie par semaine me permet désormais d'apprendre un texte sans difficulté  et ce en pas beaucoup de temps. Par contre, il sort vite de ma tête si je ne le récite pas une fois par jour minimum.

Ce qui était génial, c'est que lorsque j'apprenais la poésie le samedi soir, j'avais des trous mais je connaissais tous les vers. Et le lendemain matin à mon réveil, je pouvais la déclamer sans hésitation aucune. Je commençais à mettre le ton. J'ai plus de mal à la retenir avec le ton. Le lundi matin, je la connais sur le bout des ongles. En fait, j'ai toujours fait comme ça: j'apprend le soir et le lendemain matin, je connais par coeur ce que j'ai eu à apprendre. C'était chiant mais ça m'a servit et ça me sert encore. Et puis, comme j'étais l'un des seuls à mettre le ton (bien en plus) et à bien dessiner (quelle modestie), j'avais toujours entre 18 et 20. Ma plus basse note fût 16, j'en étais catastrophé. J'en étais très fier d'être le preum's là dedans. Quoi que Victor dessinait bien mieux que moi et lui aussi mettait bien le ton. Y'a pas eu de clash mais ça aurait pu... Ah... Tant pis... Toujours est-il que ça m'énervait de voir les autres mal réciter, avec des hésitations, des blancs... Je me sentais supérieur (petit con).

Une rencontre décisive s'est produit en CM2 avec trois élèves de CM1 qui étaient désormais dans ma classe (puisque ma maîtresse faisait les deux niveaux simultanément et que nous étions tous dans la même classe: quand elle faisait cours aux uns, elles donnait des exos aux autres). Ces trois amis sont: Ludo, Virgile et Anthony. Jérôme étant parti pour le collège de Pacy, moi je restais à Villiers, finir mon CM2. Le CM2 c'est génial parce que l'on est le plus grand. On nous respecte, personne ne nous cherche de noises, on a peur de personne. On est les plus fort, on nage en plein bonheur. On a un droit de véto sur tout ce que fait les autres dans la cour... Bref, la vie est un éternel recommencement: du début à la fin, il y aura toujours une hiérarchie, des faibles et des forts et toujours un connard pour te foutre un coup de surin dans le dos. Philosophie de comptoir, mais pourtant vraie.

Ces trois garçons habitaient à Villiers, moi toujours à Chanu. J'ai d'excellents souvenirs avec eux, surtout de nos jeux. Je me rappelle que pendant plusieurs semaines, on travaillait dans des mines pour construire je ne sais plus quoi. Ensuite, on dessinait des plans en sortant de l'école et on reproduisait une prison dans la cour et les toilettes puis on jouait à s'évader (Prison Break avant l'heure). C'est Ludo qui m'a fait découvrir MC Solaar, l'un de mes rappeur préférés (qui ne fait plus vraiment du rap maintenant; enfin il rap mais plus sur des airs de hip-hop) et pillier du mouvement rap français. Il m'avait passé ces deux albums: 5ème As et Mach 6. Ce fût une révélation. Je crachais sur le rap sans le connaître (comme sur beaucoup de choses) par aprioris. Et après MC Solaar, ma vision a changé. Jusqu'en 3ème, on étaient potes puis j'ai déménager pour le lycée. Et on s'est perdu de vue. Je leur garde toute mon amitié. Un jour peut-être, on se retrouvera... J'espère!

***************

Sinon, j'ai déja évoqué le fait que j'étais -et que je suis toujours- un caca en sport. Je n'aime pas l'effort physique qu'implique l'EPS. Je n'aime aucun sport. Et j'ai évoqué dans l'article "le sport et moi..." cette anecdote du cross: c'était en CE2 et je suis arrivé avant-dernier. Je l'ai pris comme une humiliation. Et bien, ce que je ne savais pas, c'est que je prendrais ma revanche... Même à Villiers, ils organisaient un cross annuel, avec les écoles des alentours (décidemment, c'est une manie!). Ca se passait à Bueil, du côté du stade de foot.

Allez, c'est re-tipar: on tourne comme des cons et on ne sait pas après quoi on court. Je me suis amélioré, je ne suis pas dans les derniers. Mais putain... Je vais péter mon score! Je dois être dans les vingt premiers à vue de nez! Je ne faiblis pas, je ne cours pas vite mais je tiens: c'est ce que l'on appelle de l'endurance. Oui, ça porte bien son nom: putain que j'endure...

A la ligne d'arrivée, plusieurs personnes relèvent le numéro de nos dossards. Une black, trentenaire, assez jolie et bien habillée est submergée par les numéros. Elle est perdue.

_ (en voyant la foule courir vers elle) "Oh non, arrêtez! Je sais plus où j'en suis!"

J'arrive devant elle, elle doit relever mon numéro.

_ "Je sais pas... Je sais plus... Bon allez on va dire 4ème..."

Si j'ai bien compris, je suis arrivé en 4ème position? C'est pas possible, y'avait plein de monde devant... Boarf, on verra les résultats.

Quelques jours plus tard, sous le préau, tout le monde se précipite pour consulter les résultats. Moi j'y vais les mains dans les poches, à petits pas. Personne n'en revient de ce qu'ils voient: je suis 4ème.

_ "T'es 4ème, comment t'as fais?"

En effet, elle m'a noté 4ème dis dont! Même la maîtresse n'en revient pas, elle ôte ses lunettes pour vérifier ce qu'elle voit (ça m'a toujours fait rire les personnes qui portent des lunettes et qui les ôte quand ils voyent un truc qui les intriguent ^^).

Victor: "mais c'est pas possible, j'étais devant lui! comme Machin, Bidule, Muche...

Moi: (entre les dents): "Ta gueule, ta gueule..."

Voila ma revanche même si elle n'est pas très loyale... Mais bon, 4ème quand même! Ca m'amuse encore l'image de cette femme qui est venue parce qu'elle n'avait rien à faire dans sa campagne, qu'elle veut s'occuper et se rendre utile en relevant les numéros des arrivants. Elle pensait la tâche facile et elle ne sait plus d'où donner de la tête et elle file les résultats au pif, comme ça... Pas très professionnel tout ça... Tant mieux pour moi! Malheureusement, le sport ne supportera pas cette feinte. Résultat, il ne s'empêchera pas pour m'infliger les pires crasses. Quelle enflure ce sport! Dans ma période collège, y'aura un article intitulé "le sport et moi... part 3". D'un commun accord une réconciliation débarque mais un nouveau clash surviendra...

2 mars 2009

les paysages de mon enfance...

Bientôt, je vais aborder ma période collège! Mais il reste encore deux ou trois articles avant ça...

Je n'aimais pas trop la campagne quand j'étais petit. Désormais: c'est tout le contraire. Néanmoins, j'habitais dans un joli coin (et j'habite toujours dans un joli coin, Giverny c'est pas dégueu). Et il y avait plusieurs coins où j'adorais aller avec ma voisine ou mon pote Jérôme: la commanderie et la Gaillère.

A Chanu, il y a une commanderie, qui date du 13ème siècle (environ), avec l'église "Saint-Pierre" à côté, entourée d'un vieux cimetière.

chanu_01

chanu_08

La commanderie était une propriété privée, la maison des propriétaires la jouxtait, on ne pouvait pas la visiter comme ça sans autorisation. Une fois par an, les proprios organisaient une visite collective. J'y suis allé, c'était génial! Elle me passionnait cette commanderie. C'était fou de savoir qu'il y 8 siècles, des personnes ont touché ces mêmes pierres que je touche, qui y ont vécu... Quant à l'église, on est déja rentré dedans. La porte était condamnée mais avec le temps, une brêche nous avait permis de nous y dissimuler. Les bancs étaient tous renversés, la Vierge nous regardait. Dans un bac, à l'entrée, il y avait un vieux journal datant des années 50. Avant, Chanu était une commune à part, avec son église et son maire. Puis, c'est devenu un bourg appartenant à Villiers-en-désoeuvre.

L'autre endroit que j'adorais, c'était La Gaillère. Un lieu dit appartenant à Chanu. Et à côté de la gaillière, un autre lieu-dit: Grèz, où se trouve un lavoir. Un lieu dit avec quatre fermes, dans une même propriété, c'était la même famille qui y habitait depuis deux siècles.

Dans les cités, les jeunes se retrouvent dans les halls d'entrées d'immeubles. A chanu, c'est à la commanderie où dans ces lavoirs. Souvent vous pouvez y voir des jeunes avec des scooters ou des petites voitures avec un "A" collé sur le par brise garés devant ces lavoirs. Ce sont des coins paumés mais c'est vraiment joli. Ce ne sont pas des paysages magnifiques mais ils appartiennent à mon enfance et en ce sens, ils ont une valeur inestimable dans mon coeur (que c'est beau!). D'autant plus que je n'y allais pas souvent, et jamais tout seul, ma mère ne voulait pas que je fasse du vélo tout seul dans la campagne. Et pourtant, y'avait pratiquement aucune voiture qui y passait, on ne peut pas dire que ce soit un nid de racailles non plus, je lui en voulais beaucoup de ne pas me laisser sortir à ma guise... La seule rencontre que j'avais fait au lavoir, c'était un éleveur qui se garait devant avec sa camionnette: il prenait de l'eau pour ses bêtes. On a vu plus terrifiant...

Cependant, ce goût amer disparaitra à jamais de ma bouche car, plusieurs années plus tard, j'apprendrais qu'un tueur en série (d'enfants en plus) vagabondait dans cette région, du côté de Chauffour-les-Bonnières et de... Chanu! Et ce pendant pendant les années 2000... Je l'ai vu dans un documentaire et les chemins que je prenais en vélo étaient ceux du tueur, je les ai parfaitement reconnu sur l'écran. Merci Maman!

Mais je me réconcilais avec ma terre natale (ou plutôt de jeunesse) deux ans plus tard en voyant dans une salle obscure Mesrine 2ème partie: "l'ennemi public n°1" je découvrais que ce personnage s'était réfugié dans une ferme du coin et qu'il était en cavale à Bonnières... Au cinéma, je reconnaissais quelques paysages (le film fût tourné en Haute-Normandie du côté de Chauffour) Finalement, c'était assez chaud comme coin! Mal fréquenté même... Un tueur en série, Mesrine... Laissez-moi retourner dans le 93!!!

ps: les deux Mesrine étaient vraiment bon, surtout la première partie, j'étais très content qu'il obtienne le césar du meilleur acteur et surtout du meilleur metteur-en-scène! Jean-François Richet est un grand réa! Parcontre, côté césars, j'aurai préféré voir "le premier jour du reste de ta vie" consacré comme "meilleur film" à l'instar de "Séraphine". Enfin, je préfère "Séraphine" à "de l'autre côté du mur Et j'ai bien aimé l'intervention de Dany Boon aux césars. Mais je reste sur ma position: faire un césar de la meilleure comédie serait une sottise. Pourquoi enfermer les comédies dans un carcan? C'est un genre comme un autre. Si un césar de la meilleure comédie est instauré, plus aucune comédie ne peut obtenir celui du "meilleur film"? On cite beaucoup les exceptions tels que "les ripoux"; "trois hommes et un couffin" mais on oublie que Didier Bourdon et Bernard Campan ont obtenu le césar du meilleur premier film... Y en a pas eu des masses des césars pour des comédies mais y'en a eu, comme le césar du meilleur scénar' pour "le dîner de cons"... Et puis il y a le festival de l'Alpe Huez pour consacrer les comédies. Une comédie peut encore avoir des césars, j'en suis sûr. J'ai adoré "bienvenue chez les ch'tis" mais il ne méritait pas de césars. D'autres comédies méritaient un césar du meilleur film, comme les Visiteurs par exemple (qui n'eu qu'un césar: celui du meilleur second rôle féminin pour Lemercier)

ps2: allez voir Gran Torino, de et avec Clint Eastwood, un putain de film!

ps3: j'attends avec impatience COCO de Gad Elmaleh. D'après les réactions aux avants-premières, le film n'est pas génial, apparemment. Merde... J'irai me faire mon propre avis, j'adore Elmaleh et la bande-annonce, on verra bien si ça se confirme au cinoch... Rendez-vous fin mars.

dernier ps: alors que je relis mon article, j'essaye de reconnaître les musiques d'Ennio Morricone que mon voisin écoute.

Publicité
Publicité
24 février 2009

Article en mode Skyblog

Kikoo!!

http://www.deezer.com/track/824769

On A pAsSé TéLemEN De BoN mOmEnT EnSEMble!! ToUs CeS DéliReS!!! ^^ BiG uP à ToI mON cOuz'!!!

A cH4K Foi Kon Se VoIt, C'Est dEs Barrrrrrrrrrreeeeessss!!!! PTDR

+10 pOuR t4 tOF, JD!!!

NoTrE T34M eN FoRcE!!! EsSaYeZZZ dE FucK3r nOtrE CrEW, eT oN tE FUCK NIGGA!!! :P

Ce DeRnIé WeEk-EnD, oNt a Fé Un ToUr DaNs Ma GoVa ^^, eN mE GaRaNt j'Ai PeRcUté UnE bM et uNe MeGaNe! MDR!!!

jd

p3rF3cTiOn ToTaL Du 95!!! XD!!!

moi_chez_jd

MoI cH3z MoN CoUz', dRôLe De TrOnChe SuR c3tT3 tOf ^^

24 février 2009

Les souvenirs des autres 2

J'avais envoyé un mail à Sam, le célèbre podcasteur de SAMFAITCHIER.COM, pour qu'il me fasse un article sur son enfance. Il m'avait répondu que justement, quelle coïncidence, il avait fait une vidéo sur l'enfance et qu'il allait la poster.

La voici, en plus c'est l'une de ses meilleures vidéos, ça tombe bien!


Quand je serais grand
envoyé par baby-prod

Quand j'était petit, je n'avais que les 6 chaînes et je n'attendais qu'une chose: qu'une nouvelle chaîne débarque sur les chaînes hertziennes. Je jalousais mes aînés qui avaient connus l'arrivée des nouvelles chaînes comme CANAL+, la 5 ou TM6 (devenue M6). Je m'imaginais, le jour d'ouverture de cette nouvelle chaîne, découvrir ses premiers programmes, son habillage... Evidemment je l'aurai enregistré. Mais ça n'est jamais arrivé. Néanmoins, la TNT est arrivé...

Et depuis une semaine, j'ai un décodeur TNT. Avec ma télé, j'avais la TNT intégrée. Cependant, il me manquait pas mal de chaînes, je n'avais que W9, TMC, NT1 et NRJ12. Maintenant, je les ai toutes et surtout: je peux enregistrer des films! Et je n'arrête pas d'enregistrer, comme avant quand j'étais môme! Il y a plein de bons films qui passent sur les bonnes chaînes de la TNT, surtout Direct8!

Enregistrements faits: Le grand carnaval sur NT1; Classe tous risques (moyen comme film, pourtant c'est avec Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo) sur la 8; Tout feu tout flamme (bien marrant ce film!) sur NT1; Monsieur (très sympa ce petit Jean Gabin) sur Direct8.

Ce soir, j'enregistre "Fous d'Irène" avec Jim Carrey, sur la 17, il parait qu'il est super ce film. Mercredi soir, en deuxième partie de soirée, j'enregistre "la petite voleuse" sur France 4 avec Charlotte Gainsbourg. Et jeudi, j'enregistre "l'associé du diable", sur la 12.

Tout un programme! Seule tâche au tableau: les programmes, à l'instar du service public, ils commencent à 20h35, comme avant. C'est un peu tôt quand même! A ce sujet, pourquoi le service public ne diffuse pas des vieux films? C'est vrai, maintenant qu'ils ont supprimé leur pub à la noix, ils peuvent se permettre de prendre des risques niveau audiences puisqu'ils ne gagnent plus de pognon sur cette tranche horaire! Heureusement qu'il y a Direct 8 pour ça.

Et dire que TF1 ne diffuse plus de films en noir et blanc depuis des années, même à 2h du matin. Ils ont quand même diffusé en deuxième partie de soirée "la traversée de Paris" mais dans une version colorisée... Mon dieu... C'est pas la faute de TF1 si les gens préfèrent s'abrutir devant une belle blonde siliconée devant leur boeuf bourgignon à 19h ou faire l'amour devant Secret Story à 23h... J'ai bien entendu un dimanche soir mes voisins baiser devant Fogiel et Guy Carlier...

19 février 2009

Les cabanes

back_to_the_future_trilogy

Ahhh! Les cabanes...

Dans ma folle jeunesse, j'ai construit deux cabanes. La construction de la première cabane fût quelque peu Rock'n'Roll. Enfin, Rock'n'Roll comme elle peut l'être quand son âge avoisine les 10-12 ans.

Tout a commencé avec la rencontre de Jérôme. On était dans la cour de récré, on fait connaissance (il est en CM2, je suis en CM1 mais on est dans la même classe) on parle de films et on en arrive à "retour vers le futur". J'avais vu le début du 1 sur TF1 et le 3 un après-midi sur TF1, en 1994. Jérôme me dit qu'il les a et qu'il peut même me les prêter: on est presque voisin: il n'y a qu'une dizaine de mètres entre sa baraque et la mienne. Je saute de joie: enfin je vais pouvoir me mater les 3 retour vers le futur!

back_to_the_future

Il m'invite chez lui: il habite dans l'une des plus vieilles maisons du bourg, une ancienne ferme, ayant appartenu à ses grands-parents, qui ont une maison juste à côté, c'était des agriculteurs, la plupart des terres leur appartient à Chanu. C'est une belle maison mais ce qui est encore plus beau, c'est la collection de K7 dans son salon. Il avait environ 70 à 80 K7 enregistrées datant du début des années 90. Ainsi, il avait plusieurs "gendarme" avec Louis de Funès enregistrés en 1991 sur TF1, diffusé en format 1:66 ce qui est rare et exceptionnel puis qu'à partir de la moitié des années 90, ces films seront diffusés exclusivement sur M6 vers 1997 puis France 3 jusqu'en 2005 à peu près pour revenir sur M6, en format original 2:35. Je pense que jamais ils ne reviendront sur TF1, ou alors pas en prime-time, puisqu'il s'est déroulé exactement la même chose et aux mêmes époques pour la trilogie "Fantômas". Je dis haut et fort que le directeur des programmes de TF1 est un con, à l'image de sa chaîne qui n'est plus capable de passer de bons films français régulièrement.

Au milieu de tous ces bijoux, il y a bel et bien les 3 retours vers le futurs, diffusés sur TF1 au début des années 90 puis sur France 3 au début des années 2000 pour finir sur M6 ces quatre dernières années: pratiquement la même époque que pour les "gendarme" et les "Fantômas". C'est fou, c'est toujours le même shéma! Je m'en rend compte en écrivant ces lignes! (j'ai vu retour vers le futur 3 en même temps qu'il l'a enregistré, je le sais car au début de la bande, le magnétoscope a inscrit la date, la chaîne et l"heure d'enregistrement. Comme j'aurai voulu avoir un magnétoscope comme ça! Et si je voulais pousser mon enquête d'expert encore plus loin, je peux vous dire que retour vers le futur 3 avait remplacé un film déprogrammé: "allô maman c'est encore moi", oui, je suis trop fort!)...

Bref, ces films font parti de cette centaine d'autres qui ont bercé mon enfance, et c'est ainsi que je suis devenu copain avec Jérôme. On avait pour projet de construire une cabane avec un autre ami: André-Pierre. Le lieu était tout trouvé: un ancien abri ayant appartenu aux grands-parents de Jérôme, quelque part à Chanu, du côté de chez ses grands-parents. Il ne nous restait plus qu'à l'aménager et le décorer. Avec de la récup', on a installé une table, des chaises, on a même confectionné une cheminée avec un énorme tuyeau, évidemment, nos parents n'ont jamais voulu que l'on y fasse du feu et je les comprends mais sur le coup, on l'avait mauvaise!

Durant notre aménagement, qui s'étalait sur plusieurs jours -les mercredis après-midi et quelques week-end-, nous avions fait une découverte: des os. Plein de petits os se trouvaient sous la terre. Sans doute un meurtre! Un enfant assassiné! Nous étions comme ces mômes qui ont découvert la grotte de Lascaux, comme le club des cinq qui découvre le butin d'un casse orchestré par nain unijambiste enterré sous la terre de leur cabane. Au départ, on voulait contacter la police mais on s'est dit qu'il serait mieux d'en parler aux parents avant. Bien nous en a pris puisque ce n'était pas les os d'un enfant mais ceux... de cochons! Bah oui, les grands-parents de Jérôme étaient agriculteurs et avaient des cochons qu'ils élevaient puis... Qu'ils égorgeaient et ils enterraient leurs os. Bon, ça fout un coup à la légende mais Jérôme ou André-Pierre je ne sais plus, à retrouvé une grenade datant de la 2nde Guerre Mondiale au tour de la cabane. Les grands-parents de Jérôme étaient-ils des résistants?

On était plutôt satisfait de notre cabane, elle était sympa, j'y avais même mis ma toute petite télé noir et blanc qui ne pouvait capter qu'une chaîne, je me rappelle avoir regardé Hibernatus sur TF1 (que j'enregistrais) en cachette, sous ma couette, avec cette télé. André-Pierre avait volé une échelle d'un des voisins pour la mettre sur la cabane, ce qui était inutile, pas réglo et qui mettait en colère Jérôme parce qu'ils connaissaient les propriétaires et qui a obligé André-Pierre a la remettre là où il l'avait trouvé.

Une des ces fins d'après-midi, alors que j'étais perché au sommet d'un des arbres de ma maison, d'où je pouvais surveiller tout Chanu tel un seigneur du haut de son donjon, ma mère m'appellait: "y'a Jérôme au téléphone!". Je descends, je prends le combiné et il m'annonce que notre cabane a été fracturé.

J'y vais en courant et, en effet, l'intérieur de la cabane était en triste état, des plus-grands-que-nous avaient mené une razzia sur notre cabane, ils ont cassé nos tables, nos chaises, notre cheminée était démontée, heureusement que je n'y avais pas laissé ma petite télé. Plusieurs choses ont été volé, je ne me rappelle plus quoi. On était démoralisé. Le père de Jérôme les a surpris quelques jours plus tard, le criminel revient toujours sur les lieux de son crime. Il leur a passé un sacré savon.

back_to_the_future_part_II

La construction de ma seconde cabane fût beaucoup moins Rock'n'roll mais tout aussi collective. C'était chez ma voisine, avec qui ont parlait des après-midi entières, chacun de son côté du grillage, au fond du jardin. On y avait même installé une sonnette de vélo. Dès que l'un désirait voir l'autre, il sonnait. Notre relation fût houleuse jusqu'à la fin mais j'ai tout de même de bons souvenirs. J'espère que c'est réciproque mais si ce n'est pas le cas, je le comprendrais, je ne fûs pas tendre, surtout au collège, période durant laquelle j'étais même devenu un con, jusqu'en 4ème.

Son père avait ramené des planches, elle et moi avions dessiné le plan, puis nous l'avons construite, clou, marteaux et motivation en main! C'est jubilatoire de voir sa cabane se monter, d'après midi en après-midi, voir les murs grandir jour après jour. Une fois les quatres murs finis, avec une entrée, on a mis une bâche sur le toit. La porte était une bâche également, avec une porte en bois non fixée derrière. C'était assez rudimentaire, pas vraiment beau mais c'était notre cabane.  Ensuite, ses parents l'ont détruite pour y bâtir un "vrai" cabanon de jardin. Ils l'ont monté. Il était bien évidemment plus confortable et plus beau, mais bon, ce n'était pas vraiment la même chose. Quand bien même c'était cool et j'y ai des bons souvenirs.

Ahhh... Le temps des cabanes... Quand on est petit, on fait tout pour avoir l'air grand, on veut avoir des habitudes de grands: quand le téléphone sonne on veut décrocher, on est pressé de pouvoir conduire, on joue au papa et à la maman (pour vraiment des raisons d'adulte parfois), on veut sa maison... Alors que maintenant, je parle pour moi, je voudrai retrouver cette inocence et cette insouciance de l'enfance, même si j'avais, comme tout môme, des soucis de taille, tel que: "vais-je avoir une bonne note à l'interro demain?" ou encore "est-ce que Maman et Papa voudront bien que j'aille au goûter de Machin samedi prochain qui se termine à 19h. C'est bien trop tard, ils voudront que je parte avant, sûr..."

Au fond, nos problèmes ont les vit de la même manière à n'importe quel âge, à la même échelle. Et je ne pense pas que l'on soit vraiment rassuré un jour dans sa vie, on aura toujours de petits ou de gros soucis. (persipace tout ça!)

back_to_the_future_part_III 

(je les trouve tellement stylés ces logos putain!) 

16 février 2009

Les souvenirs des autres

J'ai demandé aux bloggueurs que j'aime de m'écrire un article sur leur enfance, des anecdotes, un moment qui les a marqué. Quelques uns ont répondu à l'appel, d'autres non. Voici le billet de Mister Moutarde, article que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs! Je le remercie pour ce post à la hauteur de mes espérances!

Mon nom est Mister Moutarde, et quand Thibault Decoster m'a demandé de lui raconter mon enfance, je me suis dit "OH-MON-DIEU, mais je vais lui raconter quoi ???????" Et puis bon, finalement, en y réfléchissant, il y a bien 2 ou 3 choses marrantes qui remontent dans mon petit esprit.

Il y a des souvenirs moins marrants aussi, enfin, c'est marrant quelques années plus tard, comme cette journée que j'ai passé au poste de Police alors que j'avais 7 ans, parce que j'avais "emprunté de façon définitive" le cadeau du Pif Gadget chez le marchand de journaux. Monsieur X (le marchand de journaux) avait osé appeller la Police pour arrêter un petit garçon de 7 ans qui avait volé le petit pot de Pâte à prouts offert dans le magazine. Ma mère était venue me chercher après de longues heures au Commissariat, et le gendarme m'avait même rendu le pot de pâte à modeler (j'étais un petit garçon très attendrissant et pas avare en bisous, ca avait du toucher l'agent). Plus de dessert pendant une semaine, telle était la sanction maternelle, même si elle n'avait tenu que le temps d'un repas (j'étais un petit garçon très attendrissant et pas avare en bisous, ca avait du toucher ma mère).

Après cet épisode, j'ai décidé d'arrêter la petite délinquance et je suis rentré dans le cercle très fermé des trafiquants... de billes et de fils à scoubidous. Ma tante m'offrait des billes à chaque fois qu'elle me voyait (tous les mercredis, un sac de 50 billes) et mon père travaillait (et travaille toujours) dans une entreprise de produits plastiques, il fabriquait des tuyaux d'arrosage, des Hula-Hoop, et des... fils à scoubidous ! Il y en avait des kilomètres partout dans ma chambre, le salon, la cuisine, la salle de bains, les toilettes, des rouges, des bleus, des verts transparents, des jaunes à paillettes, des petits et des gros.  Partout dans la maison, et la voiture, ce qui désespérait ma mère au plus haut point et faisait rire mon père.

Et leur fils adoré fournissait toute l'école en billes et en fils à scoubidous... contre des bonbons, évidemment (à l'époque, j'avais de l'argent de poche, une tirelire en forme de petit cochon avec "Ne casser qu'en cas d'urgence" écrit dessus, mais j'avais pas le droit d'acheter de bonbons avec (Pourtant, une envie de Carambar, c'est un peu une urgence non ?).

Mon petit business a duré 2 ou 3 ans, jusqu'à ce que mes camarades s'interessent à autre chose, avec l'arrivée des Pogs ou des cartes Crados. Mon chiffre d'affaire s'est effondré et j'ai du déposer le bilan de mon petit trafic. Aujourd'hui, j'attend encore le retour à la mode des scoubidous pour reprendre mes activités.

Bref, j'ai eu une enfance heureuse, pleins de bons souvenirs, et je pense que sans tout ca, je ne serais pas celui que je suis devenu aujourd'hui, le beau, grand et fort Mister moutarde  ;-)

Au passage, le lien de son blog est dans la colonne de droite mais si vous avez la flemme d'aller le dénicher, voici le lien: http://www.timy.over-blog.com

Au passage, je demande publiquement à Maxence et Dugudule s'ils veulent bien me faire un article dans ce même esprit!

7 février 2009

Thibault le pleurnichard

La rentrée est passée. Le rat des villes que j'étais s'est intégré à ces rats des champs, on m'invite aux anniversaires des uns et des autres avec sur l'enveloppe d'invitation: "Tibo" au lieu de "Thibault". Souvent les gens n'écrivent pas bien mon prénom: "thibaut"; "thibaud" ou le pire, de la part de ma feu grand-mère: "thibauld" (on foutra cette erreur sur le compte de l'âge). Quoi que, en l'écrivant, je la trouve classe cette orthographe: "thibauld". Ca fait encore plus moyen-âgeux. Bref, moi ça s'écrit "thibault" et pas autrement.

Malgrés cette intégration en bonne et dûe forme, j'étais non dépressif mais mélancolique. J'avais le cafard, le bourdon. Quand j'étais à la maison, ça allait: je regardais des films, je jouais avec mon chien (comme c'est mignon, quel intérêt de lire ce blog!), j'effectuais des pendaisons d'action-man sur les barreaux de l'escalier: à cette époque, je voulais déja faire du cinéma (plus précisemment de la comédie, depuis toujours, ça n'a pas changé), mais si j'avais été au Moyen-Age, j'aurai voulu être bourreau. Le mec qui pend les gens, qui les mets sur le bûcher et qui les étrangle dans la fumée quand la famille y a donné le prix. Quand mon père brûlait de l'herbe (celle que l'on récolte avec la tondeuse) au fond du jardin, je rêvais d'y mettre un action man. J'y ai mis des escargots.

J'étais un putain de nazis petit, y'a pas à dire. (je le rappelle: maintenant je le regrette et je suis incapable d'écraser une mouche). Et quand je ne mettais pas les escargots dans un brasier, je le mettais sur le charbon du barbecue brûlant. On entend un grésillement quand ils brûlent, les escargots, et des bulles sortent de la coquille. Un salopard, j'étais, un salopard...

Et puis j'avais un vélo. Le jardin étant très grand, je faisais des tours, je faisais des dérapages sur le bitume, comme si j'étais sur la moto de Fandor dans le 1er Fantômas. Et pour rendre l'action encore plus réaliste, je fixais une bouteille entre la selle et la roue. Le frottement du pneu sur la bouteille en plastique produisait un bruit similaire à celui d'un moteur. Un grand moment de loose quand on y pense, avec le recul.

Mais quand l'heure d'aller en classe pointait le bout de son nez, j'avais mal au ventre. Le lundi matin, mon père me réveillait. Parfois je me réveillais avant l'heure. Je faisais semblant de dormir dans mon lit, et je priais le bon dieu pour qu'il ne vienne pas me réveiller, un oubli est si vite arrivé! Comme ça, j'irai pas à l'école aujourd'hui... Mais jamais il n'oubliera. Et j'entendais ces pas lourds monter l'escalier, la porte s'ouvrir puis il me disait d'une voix douce, en carressant ma tête enfouie sous les draps: "il est l'heure, va falloir se réveiller mon gars..."

Je déjeunais non devant les dessins-animés mais Télématin. Enfin non, je regardais d'abord "Oliver Twist" sur TFou puis je mettais France 2 pour regarder William Lemergy et toute sa bande. Ensuite, j'allais me laver les dents et puis le restant (ça me rappelle une chanson de Fernand Raynaud)...

Et, le matin, il passait toujours les mêmes publicités à la même tranche horraire sur France 2. Et à chaque fois que je faisais mes laçets, mais vraiment à chaque fois, il passait une publicité Gan, et sa musique me fouttait le bourdon: je savais qu'en entendant cette musique et donc en voyant cette pub, je serai à l'école dans une dizaine de minutes.

Dans la voiture de ma voisine qui m'emmenait moi et sa fille, je regardais le paysage par la vitre, voyant le clocher de Villiers-en-désoeuvre (bourg où se trouve mon école) se rapprocher de plus en plus. Mon mal de ventre ne pouvait que s'en accroître.

Même en m'amusant dans la cour de récré, j'étais triste. J'avais envie de retrouver mes copains. Mes vrais copains. Et mon école, enfin je veux dire: ma vraie école, à Vernon. Et puis ça me semblait long l'enfance, j'avais l'impression que je ne grandirai jamais, que je ne serai jamais adulte tant le temps ne passait pas assez vite pour moi.

Un jour, je ne parvenais point à faire un exercice, sans doute de maths. La maîtresse m'engueule. Je me mets en pleurs et je lui cris, à bout: "si ça vous plait pas, vous n'avez qu'à me renvoyer chez moi!". Elle est devenue toute rouge, elle m'a prit par la main et m'emmena violemment en dehors de la classe. On passait entre les tables, mes hanches se heurtant à tous les cartables ou tous les coins de bureaux. Je suis allé voir la maîtresse qui m'a engueulé, en me disant que je retournerai pas chez moi, que j'étais un bébé et caetera... Grosse conne!

Tous les jours c'était pareil: j'étais triste. A plusieurs reprises, je réussis quand même à rentrer chez moi l'après-midi, en simulant un mal de ventre. J'étais assez doué en la matière, je dois bien l'avouer. Je suis même allé jusqu'à provoquer un CM2 pour qu'il me foute un coup de poing dans le ventre. Ce qu'il fît sans moufter, l'animal!

A force, l'infirmière me connaissait bien. Elle devenait un peu ma confidente. Elle savait que je n'étais pas à ma place ici, que tout ce qui pouvait rappeller de près ou de loin Villiers me mettais mal-à-l'aise. Mais avec le temps, c'est passé. Je me suis fais une raison. Et je réussis à ne plus aller à la cantine. C'était affreux la cantine. La nourriture était bonne, de ce côté là ça allait, mais c'était trop long. Il me fallait une coupure dans la journée, pour supporter. J'aimais bien manger avec ma mère, devant "the Cosby Show"; "la vie de famille"; "la petite maison dans la prairie"; "une nounou d'enfer"; "les routes du paradis"; "docteur Quinn: femme médecin" et bien évidemment: "ma sorcière bien aimée"! Ca me redonnait un coup de fouet, ça me rappellais les midis que je passais à Vernon, la qualité en moins (on recevait mal M6).

Le seul point noir: on devait partir aux alentours de 13h10, donc je ne voyais jamais la fin du deuxième programme, qui était le plus souvent "la petite maison..." ou " Docteur Quinn". Comme à Vernon d'ailleurs. N'empêche, je les connais tous par coeur, parce que je les regardais en entier pendant les vacances.

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 > >>
LA DECOSTERATTITUDE vol. II
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité