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LA DECOSTERATTITUDE vol. II
7 mars 2009

Poésie + Le sport et moi... part 2"

Ah... La jeunesse!!! Dans la cour de récré, on se prenait pour n'importe qui: de Batman jusqu'à Dracula, d'un chien jusqu'à un motard, d'un avion jusqu'à un pirate... On était les rois du monde mais passé le seuil de la classe, on était plein de contraintes. Apprendre un poème par semaine en faisait parti. Tous les 7 jours, on devait apprendre des poésies que l'on choisissait soi-même dans un petit bac prévu à cet effet (initiative intelligente que celle de nous laisser choisir d'ailleurs). On la recopiait dans son cahier de poésie avec à côté un dessin. La maîtresse notait la récitation et le dessin (et le recopiage du texte). Les récitations c'était le lundi matin ou le jeudi. Moi, je l'apprenais le week-end pour la réciter le lundi (le dessin, je le faisais le dimanche). Avant, je dessinais bien, je recopiais bien les dessins surtout. Maintenant, je suis une merde en ce domaine. Parcontre, je n'ai rien perdu question mémoire: apprendre une poésie par semaine me permet désormais d'apprendre un texte sans difficulté  et ce en pas beaucoup de temps. Par contre, il sort vite de ma tête si je ne le récite pas une fois par jour minimum.

Ce qui était génial, c'est que lorsque j'apprenais la poésie le samedi soir, j'avais des trous mais je connaissais tous les vers. Et le lendemain matin à mon réveil, je pouvais la déclamer sans hésitation aucune. Je commençais à mettre le ton. J'ai plus de mal à la retenir avec le ton. Le lundi matin, je la connais sur le bout des ongles. En fait, j'ai toujours fait comme ça: j'apprend le soir et le lendemain matin, je connais par coeur ce que j'ai eu à apprendre. C'était chiant mais ça m'a servit et ça me sert encore. Et puis, comme j'étais l'un des seuls à mettre le ton (bien en plus) et à bien dessiner (quelle modestie), j'avais toujours entre 18 et 20. Ma plus basse note fût 16, j'en étais catastrophé. J'en étais très fier d'être le preum's là dedans. Quoi que Victor dessinait bien mieux que moi et lui aussi mettait bien le ton. Y'a pas eu de clash mais ça aurait pu... Ah... Tant pis... Toujours est-il que ça m'énervait de voir les autres mal réciter, avec des hésitations, des blancs... Je me sentais supérieur (petit con).

Une rencontre décisive s'est produit en CM2 avec trois élèves de CM1 qui étaient désormais dans ma classe (puisque ma maîtresse faisait les deux niveaux simultanément et que nous étions tous dans la même classe: quand elle faisait cours aux uns, elles donnait des exos aux autres). Ces trois amis sont: Ludo, Virgile et Anthony. Jérôme étant parti pour le collège de Pacy, moi je restais à Villiers, finir mon CM2. Le CM2 c'est génial parce que l'on est le plus grand. On nous respecte, personne ne nous cherche de noises, on a peur de personne. On est les plus fort, on nage en plein bonheur. On a un droit de véto sur tout ce que fait les autres dans la cour... Bref, la vie est un éternel recommencement: du début à la fin, il y aura toujours une hiérarchie, des faibles et des forts et toujours un connard pour te foutre un coup de surin dans le dos. Philosophie de comptoir, mais pourtant vraie.

Ces trois garçons habitaient à Villiers, moi toujours à Chanu. J'ai d'excellents souvenirs avec eux, surtout de nos jeux. Je me rappelle que pendant plusieurs semaines, on travaillait dans des mines pour construire je ne sais plus quoi. Ensuite, on dessinait des plans en sortant de l'école et on reproduisait une prison dans la cour et les toilettes puis on jouait à s'évader (Prison Break avant l'heure). C'est Ludo qui m'a fait découvrir MC Solaar, l'un de mes rappeur préférés (qui ne fait plus vraiment du rap maintenant; enfin il rap mais plus sur des airs de hip-hop) et pillier du mouvement rap français. Il m'avait passé ces deux albums: 5ème As et Mach 6. Ce fût une révélation. Je crachais sur le rap sans le connaître (comme sur beaucoup de choses) par aprioris. Et après MC Solaar, ma vision a changé. Jusqu'en 3ème, on étaient potes puis j'ai déménager pour le lycée. Et on s'est perdu de vue. Je leur garde toute mon amitié. Un jour peut-être, on se retrouvera... J'espère!

***************

Sinon, j'ai déja évoqué le fait que j'étais -et que je suis toujours- un caca en sport. Je n'aime pas l'effort physique qu'implique l'EPS. Je n'aime aucun sport. Et j'ai évoqué dans l'article "le sport et moi..." cette anecdote du cross: c'était en CE2 et je suis arrivé avant-dernier. Je l'ai pris comme une humiliation. Et bien, ce que je ne savais pas, c'est que je prendrais ma revanche... Même à Villiers, ils organisaient un cross annuel, avec les écoles des alentours (décidemment, c'est une manie!). Ca se passait à Bueil, du côté du stade de foot.

Allez, c'est re-tipar: on tourne comme des cons et on ne sait pas après quoi on court. Je me suis amélioré, je ne suis pas dans les derniers. Mais putain... Je vais péter mon score! Je dois être dans les vingt premiers à vue de nez! Je ne faiblis pas, je ne cours pas vite mais je tiens: c'est ce que l'on appelle de l'endurance. Oui, ça porte bien son nom: putain que j'endure...

A la ligne d'arrivée, plusieurs personnes relèvent le numéro de nos dossards. Une black, trentenaire, assez jolie et bien habillée est submergée par les numéros. Elle est perdue.

_ (en voyant la foule courir vers elle) "Oh non, arrêtez! Je sais plus où j'en suis!"

J'arrive devant elle, elle doit relever mon numéro.

_ "Je sais pas... Je sais plus... Bon allez on va dire 4ème..."

Si j'ai bien compris, je suis arrivé en 4ème position? C'est pas possible, y'avait plein de monde devant... Boarf, on verra les résultats.

Quelques jours plus tard, sous le préau, tout le monde se précipite pour consulter les résultats. Moi j'y vais les mains dans les poches, à petits pas. Personne n'en revient de ce qu'ils voient: je suis 4ème.

_ "T'es 4ème, comment t'as fais?"

En effet, elle m'a noté 4ème dis dont! Même la maîtresse n'en revient pas, elle ôte ses lunettes pour vérifier ce qu'elle voit (ça m'a toujours fait rire les personnes qui portent des lunettes et qui les ôte quand ils voyent un truc qui les intriguent ^^).

Victor: "mais c'est pas possible, j'étais devant lui! comme Machin, Bidule, Muche...

Moi: (entre les dents): "Ta gueule, ta gueule..."

Voila ma revanche même si elle n'est pas très loyale... Mais bon, 4ème quand même! Ca m'amuse encore l'image de cette femme qui est venue parce qu'elle n'avait rien à faire dans sa campagne, qu'elle veut s'occuper et se rendre utile en relevant les numéros des arrivants. Elle pensait la tâche facile et elle ne sait plus d'où donner de la tête et elle file les résultats au pif, comme ça... Pas très professionnel tout ça... Tant mieux pour moi! Malheureusement, le sport ne supportera pas cette feinte. Résultat, il ne s'empêchera pas pour m'infliger les pires crasses. Quelle enflure ce sport! Dans ma période collège, y'aura un article intitulé "le sport et moi... part 3". D'un commun accord une réconciliation débarque mais un nouveau clash surviendra...

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