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LA DECOSTERATTITUDE vol. II
22 décembre 2008

La première fois que l'on m'invite

Ah! Encore et toujours ces premières fois!

C'était en maternelle, la maman de Bertrand s'adresse à la mienne, pour lui demander si je peux passer le mercredi après-midi chez eux. Maman accepte volontiers et j'en suis ravi! Comme je l'ai déja écrit dans un de mes précédents articles: Bertrand, Robin, Bastien et moi-même habitions la même avenue (et j'y habite toujours).

Le trajet dure dont sept petites minutes. J'ai dans la main gauche celle de ma mère et dans la droite une boîte de Captaine Choc: quand on est invité, on ne vient jamais les mains vides, na!

Je me rappelle être arrivé devant une immense grille (quand je passe devant tous les jours, elle est beaucoup plus petite que dans mes souvenirs, charme des proportions quand on a 4 ans). Elle s'ouvre et derrière se trouve Bertrand, qui court vers nous, tel un gai-luron. Je crois que c'est sa mère qui a ouvert. Ou sa soeur? Enfin sa soeur était là aussi, ce que confirmera le texte un peu plus loin, vous verrez.

Ma mère s'en va. Bertrand me fait: "suis-moi, le dernier arrivé est caca-boudin!". Je ne me rapelle plus qui est arrivé le preum's.

C'était une grande maison, avec une allée, un jardin à l'entrée d'après mes souvenirs, avec des gravillons sur le chemin.

Je monte le grand escalier, à côté (ou dessus) duquel se trouvent des BD de Tintin. Bertrand les a tous lu, enfin il a regardé toutes les images. Il me les montre, tels des trophées de guerre, comme sa collection de K7 de Laurel et Hardy. Je souris. Depuis le début je souris. D'ailleurs il me demande pourquoi je souris tout le temps. Je lui réponds: "pour rien". En fait, j'étais super heureux. C'était la première fois qu'un poto m'invitait. Et ce jour resterait gravé dans ma mémoire pour toujours (jusqu'à maintenant du moins).

Je me rappelle que ce jour là, on a jeté des cailloux sur le toit de sa maison. La soeur sort et nous hurle: "qui c'est qui jette des cailloux sur le toit???!!!???". A ce moment là, on s'accuse tous les deux, l'un pointant son doigt vers l'autre, chacun disant: "c'est lui!". Et là, je suis passé une fois de plus entre les mailles du filet: étant sage tout le temps et Bertrand hyper-actif, sa soeur crût que ce n'était que lui. "Bertrand, c'est pas beau! Quand Maman et Papa le sauront, tu verras un peu!"

C'était l'heure du goûter. On est dans la cuisine. Bertrand se fait punir, interdit de manger son quatre heure. Il pleure, courroucé. Moi, je mange mon Captain Choc, un de ceux que j'avais rapporté. J'étais mal à l'aise de manger devant lui, surtout que je ne m'était pas dénoncé. Tant pis.

C'était le commencement... Bien des fois je fûs invité... Chez Bastien par exemple qui organisait pour son anniv' des concours de "goûtage": il y avait plusieurs yaourts posés sur une table, plus ou moins sucrés. On devait tous les goûter et noter sur une feuille dans un ordre croissant ceux qui étaient du moins au plus sucré. J'étais ravi car j'adorais les yaourts blanc. Sauf que ça manquait un peu de jambon. Je dis ça parce que quand j'étais petit et que je mangeais une quiche ou du jambon, je laissais dans mon assiette quelques bouts de viande et je les mettais dans mon gervita, avec le sucre. Que d'imagination, les enfants, toujours plein de ressources!

quiche_lorraine

gervita

Bastien habitait dans une grande maison (il y habite toujours) et il m'a confié qu'un des des portraits accroché sur un des murs de son grand salon (un tableau de famille?) lui faisait peur. Je confirme, il faisait peur, me faisant penser à Vigo de Ghostbusters II, celui qui a traumatisé mon enfance (quand j'allais faire caca, j'avais peur qu'il soit au fond de la cuvette pour me croquer les fesses après avoir mangé mes étrons, et pourtant, jamais il ne s'est retrouvé au fond des chiottes dans SOS Fantômes II, l'imagination juvénile...)

Un jour, Robin m'adressa une lettre, c'était une invitation à son anniv'. Je me rappelle que ça commençait par "oyez oyez" (on était en pleine période "visiteurs"). On devait passer la soirée chez lui (trop la classe! même pas un goûter!) pour manger de la tartiflette. Merde. J'aime pôôôôô la tartiflette! Putain, ils peuvent pas prévoir autre chose? Genre une quiche lorraine avec un yaourt blanc à la fin? Je dis ça mais c'était un super après-midi (ça commençait l'aprèm' et on mangeait chez lui le soir). Y'avait plein de jeux, je ne m'en rappelle que d'un: on était attaché au mollet d'un autre et le premier duo qui avait éclaté les ballons accrochés à leurs pieds avait gagné! Et je crois me souvenir que j'étais attaché au mollet de Léa, une fille de ma classe depuis la maternelle et que je retrouverai (toujours dans ma classe) en 1ère et en Terminale. A moins que j'étais avec Marjorie... Boarf, on s'en fout!

Bon, la tartiflette je me suis forcé. C'était pas si mauvais que ça en fait. Et y'avait du coca à boire. J'aimais pas les boissons gazeuses (ça me rappellais l'hôpital, quand je buvais de l'orangina alors que mon papy allait mourir, rappellez-vous). Putain, le chieur que j'étais. Mais je l'ai bu et ce n'était pas si mauvais. Finalement, ce ne sont que des appréhensions! Après on a dansé, sur du Manau avec "la tribu de dana".

Et oui, à cette époque on entendait ça à la radio (du bonheur, sans ironie!):


Découvrez Manau!

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Commentaires
B
Lol dans ta description on dirait que je vivait dans un château! Quel supplice en effet d'être privé de goûter...<br /> Pour les yaourts, moi c'était plus avec du fromage :P
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